Ceci est un journal personnel de tout ce qui me passera par la tête au moment de l'écriture sur ce qui s'est passé au moment ou je l'ai pensé !

vendredi, mai 26, 2006

Le temps des sucres au Québec est bien loin .. le soleil arrive enfin !




Le temps des sucres au Québec


Les Québécois ont la dent sucrée. Ils raffolent du sirop d’érable, un nectar qu’ils doivent aux Amérindiens. Ce sont eux qui ont découvert ce secret, il y a des siècles, en observant des écureuils se gaver de sève printanière après avoir mordu une branche d’érable.
Synonyme de renouveau, véritable fête du printemps, le temps des sucres fait partie des traditions qui ont survécu aux aléas de la vie moderne.
À la fin de l’hiver, le réchauffement des températures provoque le gonflement de l’eau figée dans le tronc et les racines de l’érable. L’alternance des nuits fraîches et des journées douces et ensoleillées favorisera sa coulée. Les anciens sucriers se référaient à la nature pour savoir quand commencer à entailler. Ils se fiaient aux oiseaux, aux phases de la lune, à la crue des eaux, à la position de la Grande Ourse ou à d’autre signes plus ou moins ésotériques dont on tient parfois encore compte.
Les Amérindiens entaillaient les érables au tomahawk et y inséraient un morceau d’écorce de bois pour permettre à la sève de s’écouler. Au fil des ans, l’outillage s’est perfectionné et plus récemment, la technologie a complètement révolutionné la cueillette et la transformation de l’eau d’érable.
Adieu goutterelles, chevaux et chaudières de métal, l’eau d’érable est maintenant transportée par tubulure vers l’évaporateur de la cabane à sucre qui la transformera en sirop.
Les données de base pourtant ne changent pas. À 107°, l’eau devient sirop. Il faut faire évaporer 40 litres d’eau d’érable pour obtenir un litre de sirop d’érable et brûler une corde de bois pour fabriquer 40 litres de sirop.
Si on chauffe encore, on obtient de la tire, puis du sucre. Dans le temps, la coulée du printemps pouvait procurer à une famille sa ration de sucre de l’année. Les surplus étaient parfois vendus aux parents et aux amis partis vivre en ville qui venaient en visite pour l’occasion, ce qui a donné naissance aux traditionnelles « parties de sucre » .
De nos jours, ces sorties annuelles à la cabane à sucre sont toujours populaires. Elles fournissent l’occasion de joyeuses agapes au cours desquelles les Québécois renouent avec une cuisine traditionnelle à haute teneur en cholestérol et en hydrates de carbone.
Tout est cuisiné au sirop d’érable, du jambon à l’omelette en passant par les fèves au lard et les oreilles de crisse. Le festin se termine dehors devant une auge remplie de neige sur laquelle on verse la tire chaude.

Il faut avoir au moins une fois dans sa vie mangé de la tire chaude déposée sur la neige et enroulée sur un bâton pour comprendre l’attachement des Québécois à cette gourmandise, plaisir éphémère, comme le printemps.