Ceci est un journal personnel de tout ce qui me passera par la tête au moment de l'écriture sur ce qui s'est passé au moment ou je l'ai pensé !

lundi, juin 12, 2006

Ma future Chef d'Orchestre ...

Josée Laforest va m'apprendre à jouer de la clarinette ... et ensuite je vais faire partie de l'Harmonie de Sorel-Tracy ...

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La femme passionnée derrière l'harmonie














Josée Laforest est reconnue dans la région puisqu'elle dirige l'Harmonie Calixa-Lavallée, qui a été menée d'une main de maître par son grand-père, Georges Codling, décédé le 19 juin 2004. Derrière la figure culturelle qu'elle représente dans la région se cache une femme qui a dédié sa vie à la musique et qui accorde une importance cruciale à sa famille ainsi qu'à sa région.

"Je n'avais pas encore quatre ans et j'allais au concert de l'harmonie dirigé par mon grand-père", a expliqué Mme Laforest en entrevue. À quatre ans, elle a commencé à jouer du violon à l'école de son père, Pierre Laforest. Sous l'œil attentif du paternel, elle a appris en observant les membres de sa famille qui, disons-le, sont tous tombés dans une marmite musicale lorsqu'ils étaient petits. Comme c'est le cas lorsqu'elle fait référence à son grand-père, Josée Laforest laisse paraître une profonde reconnaissance lorsqu'elle parle de son père : "Durant mon apprentissage, confie-t-elle, mon père était, pour moi et pour plusieurs autres, un grand pédagogue. J'ai appris mon métier en le regardant. Dans ma famille, la musique est un langage."

Au départ, elle jouait parce que tout le monde jouait et vers l'âge de huit ans, elle expérimenta le piano. Ce n'était cependant pas son instrument favori : "Le déclic s'est fait lorsque mon grand-père m'a apporté une flûte, à onze ans." À l'époque, la flûte était l'instrument "féminin" par excellence et Josée a découvert son instrument de prédilection.

En 1980, elle entra au Conservatoire de musique de Montréal. En 1985, elle terminait son diplôme d'études collégiales en musique. Son adolescence a donc été marquée de notes et de partitions. Les belles mélodies ne naissent pas sans effort et les sacrifices font aussi partie de l'air : "Le vendredi, les chums sortent alors que moi je devais me préparer pour un concert, par exemple." Au minimum, la musique représentait 15 heures de travail par semaine.

En 1987, elle débutait son baccalauréat en interprétation à l'Université McGill. Après une tournée en Europe, Josée s'est questionnée sur ce qu'elle voulait vraiment faire de sa vie : "J'ai remis mon choix de carrière en question. Être soliste représente plusieurs heures à passer seule et je ressentais un besoin d'être en contact avec des gens, surtout avec les enfants. J'ai alors décidé d'opter pour l'enseignement et de partager ma passion avec les autres", a-t-elle indiqué.

C'est ainsi que Josée Laforest décida de mettre sa carrière de flûtiste de côté, pour ensuite, en 1990, entreprendre un baccalauréat en enseignement de la musique. Elle a alors senti qu'elle était à sa place et, à travers sa carrière d'enseignante, elle a dirigé plusieurs spectacles, en plus de diriger l'Harmonie Calixa-Lavallée. En 1994, suite à la naissance sa fille, Anne, elle cessa d'enseigner en privé. Par la suite, son amour de diriger n'a cessé de se confirmer et elle a entrepris plusieurs cours de perfectionnement, notamment aux États-Unis et à Calgary, jusqu'à il y a deux ans où elle a entrepris une maîtrise en direction d'instruments à vent. En 2005, elle a été la première élève à obtenir cette graduation. La même année, elle dirigea l'Orchestre symphonique de Westmount, mais une chose lui manquait : "J'ai adoré l'expérience, dit-elle, mais je préfère travailler dans mon coin, près de chez moi."

C'est ce qui caractérise Josée Laforest. Comme sa famille et son défunt grand-père, Georges Codling, le grand talent et la passion de Josée Laforest sont proportionnels à son attachement à la famille et à la région. Pourquoi? "C'est valorisant de travailler ici. Mon grand-père a su instaurer une qualité qui fait en sorte que Sorel-Tracy est reconnu pour son harmonie. C'est ce que j'essaie de perpétuer."

L'événement le plus stressant de sa vie? "Ma première répétition, en tant que chef, avec l'Harmonie Calixa-Lavallée. Je devais succéder à mon grand-père et prouver que j'étais plus que la petite-fille de mon grand-père et la fille de mon père", a-t-elle admis. Sous sa direction, l'harmonie a pris une couleur particulière. Que ce soit pour jouer l'hymne national au Colisée Cardin ou donner un concert devant le public sorelois, Josée cherche à rendre accessible la musique classique : "Je tente d'avoir une partie de nos répertoires qui touchent aux gens avec des succès populaires, sans oublier notre passé de fanfare", a-t-elle expliqué.

À l'heure actuelle, l'Harmonie Calixa-Lavallée est composée de 45 musiciens âgés de 15 à 70 ans et ils se produiront huit fois sur scène cette année. Faire partie de l'harmonie, c'est comme faire partie d'une famille, vous dira-t-elle.

Que souhaite Josée Laforest lorsqu'elle songe à son avenir? "Je vis d'un concert à l'autre. Toutes mes occupations sont organisées en fonction de ce qui se présente. Mon plus grand vœu est cependant que ça dure. Les harmonies de notre genre au Québec tendent à disparaître, mais je crois qu'à Sorel-Tracy, les gens travaillent fort et sont conscients que c'est une richesse pour tous les musiciens et la région", a conclu Josée Laforest.